La conférence « Immigration : le lexique de l’extrême droite a-t-il gagné le débat public ? » du 15 janvier 2020 au Musée National de l’Histoire de l’Immigration est à
Revue Hommes & migrations
N° 1329 avril-juin 2020 : Migrations et création littéraire.
N° 1328 janvier-mars 2020 : Les réfugiés dans l’impasse.
N° 1327 octobre-décembre 2019 : Capitales européennes et diversité culturelle.
De la discrimination dite « ethnique et raciale » : discours, actes et politiques publiques entre incantations et humiliations
« Parler des discriminations semble aller de soi. L’idée de lutte contre les discriminations est devenue une sorte de paradigme dans lequel la question de l’égalité de traitement est consubstantielle de la vie en société organisée, et donc de l’État de droit. Pourtant les écarts sont grands entre les directives européennes qui obligent les États membres à prendre des mesures nécessaires en vue de combattre toute discrimination fondée sur le sexe, la race ou l’origine ethnique, la religion ou les convictions, un handicap, l’âge ou l’orientation sexuelle et la réalité vécue par les individus. L’ouvrage présenté ici interroge l’ensemble des concepts qui posent parfois autant de questions que de réponses incantatoires. À travers les interventions des auteurs, qu’ils soient chercheurs ou professionnels, ce recueil propose des axes de réflexion permettant de dépasser une certaine vision de l’approche des discriminations dites ethniques et raciales à travers un regard critique et distancié. » (Notes de l’éditeur)
Faut-il se ressembler pour s’assembler ?
« Qui se ressemble s’assemble », dit-on. Cette fausse évidence justifie les replis et les rejets. Devons-nous être les mêmes pour vivre côte à côte ? La réponse est non. Ce n’est ni nécessaire, ni souhaitable. Mais l’affirmer ne suffit pas. Écrit dans un langage clair, illustré de nombreux exemples, ce livre engagé croise anthropologie et politique. Il commence avec le monde enchanté des ressemblances familiales, où la nature est invoquée pour garantir la lignée, et se poursuit avec le mythe de la « famille nationale ». Deux types de société sont fondés sur la ressemblance. Le premier est radicalement excluant : il impose le rejet des minorités ou, dans un processus totalitaire, leur destruction. Le second est autoritairement incluant : il prône l’assimilation des groupes minoritaires. Les deux perspectives sont dissemblables mais aucune n’accepte les minorités telles qu’elles sont. Nicole Lapierre défend un comparatisme apte à constater l’évidence des différences sans les hiérarchiser. Elle inverse la proposition : qui s’assemble se ressemble (un peu), sans pour autant perdre sa singularité ». Notes de l’éditeur
Livre : « Immigration et politiques culturelles »
La France est un pays d’immigration ancien, mais la reconnaissance des composantes culturelles issues de l’immigration a été tardive, notamment parce que l’État a longtemps considéré les populations immigrées et leurs cultures uniquement sous l’angle des politiques sociales…