L’auteur avance la thèse suivante : le dérèglement du monde tient moins à la guerre des civilisations qu’à l’épuisement simultané des civilisations, l’humanité ayant atteint son seuil d’incompétence morale : l’Occident infidèle aux valeurs de démocratie et tenté de garder une supériorité militaire pour pallier les insuffisances de son économie ou de son autorité morale ; l’Orient n’ayant plus de légitimité patriotique, se retrouve condamné à une fuite en avant radicaliste.