Dans ce roman, chronique d’une communauté turque transplantée en Haute-Marne, on sent l’Orient, son soleil, ses coutumes et ses parfums qui s’oppose au faux Eldorado de cette terre d’accueil qu’est la France. Opacité de la langue (difficulté d’entrer dans la langue d’accueil pour la première génération), sentiment d’aliénation de l’individu déraciné ; regret du paradis perdu (la Turquie, qui pourtant n’en était pas un), déception du faux Eldorado d’accueil et quête éperdue de la dignité tant humaine que culturelle sont les lignes de forces qui traversent ce roman et lui donnent une incroyable chaleur humaine.